La meuf inspirante du mois #11 : Typhaine Augusto / La comédienne bohème

Vous connaissez peut être Typhaine Augusto sous le pseudonyme « Cuillère à absinthe » ? C’est en effet le nom de son blog qu’elle a tenu pendant près de 10 ans.  

Après des études de photographie, Typhaine monte à Paris pour exercer en tant que photographe de mode mais surtout pour son blog qui explose. Elle passera par différents jobs : de DJ à styliste, en passant par animatrice radio.  Suite à plusieurs années de blogging, elle avait besoin de s’intéresser à d’autres gens qu’à elle-même et plaque tout. En ce moment, elle joue dans la comédie musicale « What the femmes », un spectacle retraçant le parcours de six femmes d’exception.

J’ai rencontré Typhaine au Chinon, un typique bistrot du 18ème . Nous avons abordé des sujets passionnants tels que le Théâtre, l’écologie, la seconde main,…

Lise : Est-ce que tu pourrais me parler de ta passion pour le théâtre ?

Typhaine : Le théâtre, c’était vraiment la chose que je me pensais incapable de faire quand j’étais petite car j’étais timide et introvertie. Cette activité m’a permis de me connecter avec les gens en dehors de tout stress social. Je n’ai eu aucune difficulté à tout donner sur scène.

J’aimais également chanter, j’ai donc pris des cours de chant mais je me suis vite rendue compte que j’aimais chanter en jouant un rôle. C’est comme ça que je suis tombée dans le terreau de la comédie musicale.

Lise : Tu as un groupe de musique « Futures » avec lequel vous faites principalement des covers, peux-tu m’en parler ?

T. : En effet, nous faisons des covers de comédies musicales ! J’ai rencontré Elisa et Mathilde en cours. J’ai vraiment accroché avec elles. Ce projet est en quelque sorte une façon de pouvoir se retrouver et partager ensemble.

Lise : Comment définirais-tu ton identité visuelle notamment sur Instagram ?

T. : I don’t know ! (rire) En vrai, Instagram est le seul réseau que j’ai gardé par rapport au blog. C’est le seul réseau où je me permettais plus d’être moi-même, de montrer ma vie de tous les jours. J’ai une image moins définie qu’avant.

Lise : Tu joues le rôle de Coco Chanel dans la comédie musicale « What the femmes », comment vis-tu cette aventure ?

T. : « What the femmes » est un projet prenant. Au tout début, nous faisions tout par nous-même, mise en scène, chorégraphies, costumes…. avec une petite équipe. Le spectacle s’est construit petit à petit, nous avons désormais plus de danseuses avec nous sur scène. L’idée était de faire vivre ce projet féministe au maximum pour mettre en avant ces profils de femmes oubliées par l’histoire comme Lee Miller ou encore Dora Maar, dont on a reconnu le travail artistique que très tardivement. Après deux ans de représentations, on joue nos dernières dates le 7 et 8 mars à la MPAA St-Germain, venez nous voir ! Avant que Coco Chanel retourne « dans sa suite, au Ritz ».

« Le théâtre, c’était vraiment la chose que je me pensais incapable de faire quand j’étais petite car j’étais timide et introvertie »

Lise : Quel est ton rapport à la mode ? As-tu un avis sur la fast fashion ? Achètes-tu principalement en seconde main ?

T. : J’ai commencé avec les friperies quand j’étais jeune car je n’avais pas le budget. En travaillant en tant que blogueuse, les marques m’envoyaient beaucoup de produits sans mon accord. J’ai été rapidement dégouté. Tu n’as pas le temps d’avoir besoin ou de désirer la chose que tu la reçois chez toi ! À la base, je n’avais pas du tout créer mon blog pour ça.

Suite à l’arrêt de mon blog, je me suis débarrassée d’une grande partie de ma garde-robe. Aujourd’hui, j’essaye de ne plus acheter. J’ai vraiment le réflexe de me dire que lorsque j’achète un vêtement, j’en vends un en échange.

Lise : As-tu un souvenir de toi étant petite portant une tenue honteuse ?

T. : Quand j’étais petite, ce sont généralement mes parents qui m’obligeaient à porter des tenues. Je n’étais pas très fan ! Je me suis servie des vêtements et de la mode pour être plus libre. J’ai eu de la chance, mes parents n’avaient pas de si mauvais goûts que ça ! Ils m’habillaient assez classiquement avec une robe blanche et un serre tête en velours !

Lise : Quel rapport as-tu à l’écologie ?

T. : J’ai un gros problème avec la surconsommation en général. J’ai compris que la consommation d’objets n’était pas saine mais je suis encore dans la consommation d’expériences. Je pars du principe que la vie vaut d’être vécue et que je dois vivre des expériences incroyables. J’aurais plus tendance à dépenser de l’argent dans des places de spectacle, cinéma… En revanche, je n’achète plus de livres, je les emprunte à la bibliothèque ou les échange.

« L’idée était de faire vivre ce projet féministe au maximum pour mettre en avant ces profils de femmes oubliées par l’histoire comme Lee Miller ou encore Dora Maar, dont on a reconnu le travail artistique que très tardivement. »

Lise : Te considères-tu comme une parisienne ? Quel attachement as-tu pour cette ville ?

T. : Au fond de moi, je savais que j’allais, un jour, venir à Paris même si je n’avais aucune attache. Je suis venue à la capitale à la fin de mes études et n’en suis jamais repartie ! Je pense que c’est juste une phase dans ma vie. J’aimerais vieillir en Ecosse !

 Lise : Pour toi, quel est le mythe de la parisienne ?

T. : Le mythe de la parisienne est plus conséquent pour les gens qui n’y vivent pas que ceux qui y sont !

Lise : Quel message as-tu à faire passer aux lectrices et lecteurs de « La meuf à frange » ?

T. : De rester curieux !

Où retrouver Typhaine ?

  « What the femmes », le 7 et 8 mars prochain à la MPAA/Saint-Germain

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