BICHES FESTIVAL – Rencontre avec Calling Marian, Fishbach et En attendant Ana

Le Biches Festival, c’est un petit festoche normand à taille humaine mettant en avant une programmation 100% française. Il se dit même que : « L’été commence au Biches Festival » ! Je m’y suis rendue pour la première fois cette année (le 8, 9 et 10 juin dernier) et j’ai été plus que conquise : une programmation indépendante pointue, un cadre reposant et de la bonne bouffe ! La recette parfaite pour un festival réussi ! Je vous emmène avec moi à la rencontre de Calling Marian, Fishbach et En attendant Ana !

Lise : Pour commencer, quel est ton/votre festival préféré ?

Calling Marian : Un festival auquel j’ai trop aimé joué l’an dernier : Les Vieilles Charrues et c’était fou! J’ai joué à 18h mais l’ambiance était géniale ! 

Fishbach : Je dirais Pete the Monkey qui a été un amour depuis 8 ans. J’y vais chaque année en proposant à chaque fois quelque chose de différent. Un festival où j’irai également en tant que festivalière si je n’étais pas programmée. Il y a une scène qui s’appelle Le Cabaret qui est là depuis 3 ans. Cette année, j’y performe. Je me mets au service d’un show plus global, familial.

En attendant Ana : Dans nos festivals préférés de spectatrice, il y a la Ferme électrique, un festival en banlieue parisienne, qui a lieu en juillet. C’est dans un cadre ressemblant à celui d’ici : une ferme. Il y a 2 scènes : une qui est dans une grange et l’autre dans une étable. La programmation est à la fois pointue et pour autant pas prise de tête ! Il y a des groupes éclectiques qui jouent avec toujours une bonne ambiance ! Nous avons également joué dans ce festival !

Lise : Ton/votre top 3 des festivals ?

C.M. : A la base, je ne suis pas trop une meuf de festival mais je peux te citer les 3 festivals dans lesquels j’ai préféré jouer. Il y a le Sakifo à La Réunion, un festival incroyable. Le Biches festival est bien partie pour être dans mon top 3 : le cadre et la programmation sont tops. J’aime trop la vibes : chill et roots mais pas trop. Le troisième serait le Panorama à Morlaix, un festival d’électro hyper cool! 

F. : Je dirais en premier Pete the monkey, en deuxième le Cabaret vert. C’est un gros festival chez moi situé à  Charleville-Mézières. C’est un festival que j’ai vu grandir. On finit la tournée le 18 août chez eux. Et en troisième je dirais tous les festival comme le Biches Festival. Tous les festivals qui sont montés par des passionnés avec une line-up de folie.   

E.A.A. : En premier, nous positionnons : la ferme électrique. Nous avons un attachement particulier à ce festival car c’était notre première scène.  En deuxième, le festival indépendant Check-in party près de Guéret. Il n’y a eu malheureusement qu’une seule édition. Et en troisième, Rock In The Barn, un festival que l’on adore ! On y a déjà joué et on y retourne cette année ! Ce qu’on aime, ce sont des petits festivals à taille humaine !

Lise : Quelle émotion as-tu/avez-vous ressenti quand tu as/vous avez joué pour la première fois dans un festival ? 

C.M. : Je ne me rappelle pas du tout où c’était que j’ai joué pour la première fois ! Beaucoup de stress certainement ! Je me souviens des Inouïs du Printemps de Bourges. J’étais trop surprise car je n’avais pas levé la tête de tout mon set et à la fin lorsque je jette un coup d’œil au public, je vois une mega standing ovation.

F. : L’émotion, c’était : « Ah ! Ca fait ça en fait ?! » Car avant, j’étais dans le public. Nous sommes toujours impressionné.e.s quand on voit un artiste sur scène et autant impressionné.e.s quand on monte à notre tour sur scène. Le public a changé en 10 ans. Avec le confinement et la numérisation des médias, quand t’arrives dans une fête, tu veux entendre du gros son. Je vois une attente qui change. Moins d’écoute et plus l’envie d’en découdre.

E.A.A. : Nous n’avons pas fait un très bon concert et nos balances étaient pitoyables ! Rien n’allait ! (rire) Le concert était horrible ! Le pire est que pendant un moment, la vidéo était sur YouTube ! Nous allons jouer à Rock en seine cette année, ça va être un autre level !

Lise : As-tu / Avez-vous une anecdote de festival à me raconter ? 

C.M. : Je peux te raconter une anecdote malheureuse quand j’ai joué au Sakifo à la Réunion l’an dernier. Je suis partie avec ma chargée de production et on s’est pris quelques jours en plus là-bas. Dans l’avion à l’allé, j’ai attrapé une grosse angine et je n’ai pas du tout profité de mes vacances à la Réunion. Il y a deux jours où j’ai passé mes journées à regarder des séries car je pouvais à peine tenir debout. Je n’ai pas beaucoup vu la Réunion du coup, c’est un peu dommage ! Et une anecdote plus cool ! Aux Vieilles charrues, j’ai joué devant 20 000 personnes ! J’ai su la nouvelle au dernier moment donc je m’étais pas trop mise la pression ! 

F. : J’ai un souvenir du festival Musilac de l’an dernier qui me revient : un bain de minuit imprévu après la soirée !

E.A.A. : Nous pouvons te raconter une anecdote de festivals que nous avons fait au Etats-Unis. Par exemple, nous avons joué au GONERFEST à Memphis lors de notre première tournée aux States. Nous étions qu’avec des gros groupes sur scène, dans un bar bondé et c’état notre dernière date de la tournée. Nous étions stressés car nous n’avions pas du tout la même esthétique/style que les autres groupes.  Notre label était géré par un couple. Bill, l’un des membres, est venu nous rassurer avant notre passage. Au final, tout s’est bien passé. Nous en reparlons un mois après avec Bill, il nous a avoué qu’il était autant stressé que nous !

Lise : Quel objet représente pour toi/vous le festival ? 

C.M. : Franchement l’éco-cup! C’est le symbole universel du festival! La banane aussi ! 

F. : L’éco-cup !

E.A.A. : Une tente : pour le meilleur et pour le pire ! (rire)

Lise : Quels sont les ingrédients d’un bon festival ? 

C.M. : Un bon public ! Dans les petits festivals, les gens sont là pour t’écouter, dans le kiff! Ensuite la bouffe! Il faut qu’il y ait des supers trucs à manger ! Et bien évidemment la programmation. Il faut qu’elle soit à la fois éclectique avec de belles découvertes! 

F. : Des bons groupes et un public qui dort bien et prend des douches ! (rire)

E.A.A. : Une programme chouette mais en vrai : une pinte, des potes et du soleil !

Lise : Qu’est-ce que t’évoques/vous évoque le biche festival ? 

C.M. : Une super com avec de superbes visuels ! Leur compte insta est canon, il donne envie de venir ! J’aime bien leur concept de faire une programmation 100% artistes français. Ça m’évoque la nature, la forêt, la pluie aussi (rire) 

F. : J’ai un souvenir très émouvant du Biches Festival quand j’étais passée il y a quelques années. Nous avions des capes avec mon groupe sur scène car nous étions très prétentieux ! (rire) Il y a eu un noir scène au moment de la sortie, je n’ai pas vu les marches et je suis tombée ! J’ai fait une énorme chute, pas gravissime car je ne me suis pas fait mal ! Ca reste tout de même un bon souvenir ! (rire)

Lise : Une préparation différente est nécessaire pour un festival ? 

C.M. : Non pas vraiment car ce sont les mêmes conditions. Les gens viennent toujours voir mes sets pour danser. C’est juste que j’ai plus d’affaires à emporter, si jamais il pleut par exemple ! (rire) Là j’avais pris plusieurs tenues !  

F. : Oui car nous ne faisons pas les mêmes sets en festival qu’en salle. Nous misons sur les jeux de lumière et adaptons les morceaux à l’heure à laquelle nous jouons. Ce soir typiquement, nous jouons à 23h30, les gens seront déjà ivres, nous allons jouer des morceaux dansants et non des ballades qui plairont à 2/3 personnes ! (rire)

E.A.A. : Il y a quelques trucs à anticiper comme le positionnement sur scène ou le son mais à quelques détails près, cela ne change pas grande chose.

Lise : Quelle est ton/votre actualité du moment ?

C.M. : J’ai encore quelques dates cet été à venir et j’ai sorti un nouveau son « La fuite en avant ».

F. : Je suis en train de faire ma dernière tournée cet été après j’arrête la scène avant quelques années ! J’ai envie de quelque chose de plus improvisé et libre sur scène. Je pense me tourner vers l’expressionnisme pur à travers la comédie, la musique, la collaboration, les disques, les concepts. La chanteuse de variété française, c’est fini !

E.A.A. : Nous jouons à Rock en Seine très bientôt et d’autres tournées à la rentrée !

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