Coup de cœur musical #20 : Stanislas Souffoy-Ritner

Stanislas fait partie de la nouvelle génération d’artistes aux multiples casquettes. Chanteur, danseur et acteur, ils jouent sur plusieurs tableaux avec classe. Son but ultime est de faire revivre la Funk à travers sa musique. Pari réussi avec son premier single : Qui tu es ? Funk, Star’ac et danse résument à merveille nos échanges ! Let’s go !

Lise : Hello Stan, Peux-tu te présenter ?

Stanislas : Je m’appelle Stanislas Souffoy-Ritner, j’ai 26 ans au mois de décembre et je suis né à Meudon. Mais dans le cœur, je suis plus Breton parce que je suis parti vivre en Bretagne à l’âge de 4 ans et demi. Je suis chanteur, comédien, danseur, mannequin. Tout ça en même temps ! (rire)

Lise : Tu as grandi en Bretagne,  quelle enfance as-tu eu ?

S . : J’ai toujours été très dynamique depuis tout petit. Je me suis donc mis à faire plein de sports différents pour canaliser mon énergie : karaté, football, équitation et je suis arrivé à la danse. Cela a été une révélation. J’ai senti la petite flamme naître à l’intérieur de moi et à partir de là , je ne vivais que pour la danse. Ce qui me plaisait était le rapport à la musique  Je pouvais m’exprimer, j’apprenais très vite. A côté, j’avais des difficultés à l’école, je galérais surtout en maths !

La danse était un hobby où j’apprenais très vite et je me sentais surdouée. Par la suite, j’ai fait des études scolaires générales, j’ai passé un bac économique et social. J’ai fait 3 ans de cirque, c’était un lycée qui proposait des options. Ils ne sont que quelques lycées en France a proposé autant d’options. Je pensais que le monde du cirque serait un plus pour ma carrière artistique.

Lise : Quelle a été la suite ?

S. : Je suis arrivé à 17 ans sur Paris. J’ai enchainé avec une école de comédie musicale dans laquelle j’ai eu une bourse pour y étudier 3 ans sur Paris. Je suis sorti avec un triple diplôme : chant, danse et théâtre. Dans cette école, j’ai pu réellement apprendre à chanter, à découvrir ma voix. Pour moi, c’était très complexe de me considérer comme chanteur venant de la danse. Après cette école, je suis parti un an dans la Juste debout school, la plus grande école d’Europe de Street danse à Paris. J’avais 6 heures de cours par jour. C’était une formation un peu militaire mais qui m’a permis de me forger un mental. Cela donne un mindset. Être à l’heure, c’est important notamment dans les rendez-vous professionnels. Au bout d’un an, j’ai eu envie de me lancer seul, de lancer ma carrière.

Avant ma participation à la Star Academy, j’ai mis ma carrière de côté pour m’occuper de mon grand-père tombé malade. J’avais un job alimentaire. J’ai été livreur d’antiquité, barman, hôte dans les salons et de temps en temps j’avais un ou deux projets artistiques. J’ai eu la chance de défiler pour Lacoste en tant que danseur et mannequin, de faire des projets photos avec Decathlon et d’être sur la comédie musicale Grease. J’ai pu découvrir les joies d’une tournée. Et pourtant, nous n’étions pas dans les meilleures conditions, nous sortions du COVID, y’avait les jauges, nous faisions des Zeniths à 2000 personnes. C’était quand même une belle expérience !  L’été qui a suivi, je suis partie faire la saison en tant qu’animateur et danseur, c’est à ce moment que j’ai été contacté par la Star Academy.

« Je veux aussi montrer que l’on peut avoir plusieurs casquettes. A l’époque, Yves Montand et Jacques Dutronc étaient acteurs et chanteurs. En France, les gens te mettent forcément dans une case. Ma vie rêvée serait de danser et chanter sur scène avec mes amis et le lendemain être sur un tournage. »

Stanislas

Lise : Comment se sont passées les sélections ?

S. : Le casting a duré environ 2 mois et demi. La première étape était de leur envoyer des vidéos vers mi-juin comprenant 3 chansons : une lente, une en anglais et une en français. Lors de la deuxième étape, je leur ai renvoyé des chansons. Il y a eu une période d’attente. Pour le prochain tour, j’ai été convié sur Paris pour passer les auditions. Nous n’étions plus que 120/130. C’était sur 3 jours dans les locaux de TF1. Ils te demandent de préparer deux nouvelles chansons et une chorégraphie imposée. Je m’étais bien préparée, j’étais dans de bonnes conditions. J’étais le troisième à passer et j’y suis allée détendue. Il y a eu à nouveau de l’attente. L’étape suivante était le rendez-vous avec le psychologue, ce qui est normal puisqu’il y a un changement de vie considérable. J’ai eu la réponse définitive début septembre pour un début le 15 octobre avec le premier prime.

Lise : Avant ta participation à la Star Academy, t’étais-tu fixé des objectifs  ?

S. : Mon but était de faire revivre la funk à travers la danse et le chant. A travers la danse, il y a le pop, une danse où l’on fait le robot, la danse que pratiquait Michael Jackson qui s’appelle le popping. Il y a aussi le lock, une danse des années 70.  Je veux aussi montrer que l’on peut avoir plusieurs casquettes. A l’époque, Yves Montand et Jacques Dutronc étaient acteurs et chanteurs. En France, les gens te mettent forcément dans une case. Ma vie rêvée serait de danser et chanter sur scène avec mes amis et le lendemain être sur un tournage.

Mon nouvel objectif pour la rentrée serait de faire partie du casting de Danse avec les stars, j’aimerais beaucoup ! J’ai envoyé quelques messages, on verra !

« J’assume énormément ma part de féminité. Je n’ai aucune peur à mettre des talons et à dire que je suis hétéro. J’ai appris ce rapport à mon corps avec la danse. »

Stanislas

Lise : Quels sont les trois meilleurs souvenirs de ton passage à la Star Academy ?

S. : En premier, je dirais l’arrivée au Château ! C’était assez dingue ! C’est moi qui ait ouvert en premier la porte car tout le monde était fasciné ! Ensuite il y a les 3 duos que j’ai fait avec Christophe Willem, Louise Attaque et Feu Chatterton. J’ai bien aimé car chacun de ces 3 artistes m’a mis à l’aise. Ils m’ont considéré comme un artiste et non comme un élève de la Star ac’. Comme dernier souvenir, je dirais les batailles de mousse à raser que j’ai pu faire dans le château !

Lise : On a pu voir pendant la Star Academy que tu assumais ta part de féminité notamment lors du cours de Yanis Marshall dans lequel il vous faisait porter des talons. Peux-tu m’en parler ?

S. : Oui j’assume totalement ma part de féminité et j’ai aucun mal à porter des corsets, des jupes, porter des talons avec des bas résilles. En même temps, c’est le métier d’artiste.

Quand j’ai vu des talons hyper hauts lors du cours, c’était un défi, un challenge ! Je m’y suis mis à fond et j’ai adoré. J’assume énormément ma part de féminité. Je n’ai aucune peur à mettre des talons et à dire que je suis hétéro. J’ai appris ce rapport à mon corps avec la danse. Dans des chorégraphies, tu as parfois besoin de sensualité. Je me souviens d’un cours de danse où notre professeur nous avait fait inverser les rôles. Les femmes devaient aller chercher leur côté masculin et les hommes leur côté féminin. Tout homme a une part de féminité en lui.

Lise : Tu as sorti ton premier single Qui tu es ? dans lequel tu mets clairement la Funk à l’honneur. Es-tu fier de ce premier titre ?

S. : Oui je suis super fier ! J’ai réussi à m’entourer des bonnes personnes et j’ai pu sortir un son qui me ressemble, qui pétille et à la hauteur de ce que je voulais montrer ! J’ai écrit la chanson avec Otta, un artiste de The Voice, Jeremy Chapron m’a aussi aiguillé sur pas mal de points. Les trois quarts : la musique, le clip et la pochette d’album ont été fait par deux artistes et un en particulier :  Dabeull, un artiste funk belge. Pour moi, c’est l’un des meilleurs. Dabeull est un artiste émergent et beaucoup d’artistes veulent travailler avec lui notamment des rappeurs. Il a même fait un feat avec Jul ! Dans toutes les étapes de création, il a mis une touche rétro. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu travailler avec lui. La musique a été enregistrée avec de vieux synthés, le clip filmé avec des caméras d’époque. D’ailleurs je retourne bientôt dans son studio à Bruxelles pour enregistrer un deuxième single. Affaire à suivre !

Lise : Quelles thématiques aborde ton premier single ?

S. : Qui tu es ?  est une chanson sur l’amour car je suis un éternel amoureux de l’amour ! (rire) Je voulais raconter dans cette chanson  la sensation que tu ressens lorsque tu rencontres une personne avec qui tu as instantanément une connexion. J’ai déjà ressenti cette sensation où je me suis dit : c’est la femme de ma vie ! (rire)  La beauté de la funk, c’est aussi de raconter des histoires tristes en donnant envie aux gens de sourire, de danser.

Lise : D’où te vient cette passion pour l’art en général ?

S. : Cette passion pour l’univers artistique vient de ma grand-mère qui nous faisait découvrir des films anciens, faire de la peinture. C’était une ancienne danseuse classique. Elle m’a transmis à moi et à ma mère cette passion. J’ai découvert ce film Chatons sous la pluie et me suis dit que Jene Kelly était incroyable ! Il chante, il danse, il joue !  Je voulais être ce mec ! (rire) 

Lise : Quels sont tes projets pour la suite ?

S. : La sortie de mon second single en fin d’année, une résidence pour la création de l’album, continuer à passer des castings !  A plus long terme, je réfléchis avec mes associés à la création d’un label Pop/funk !

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