Coup de cœur musical #11 : Elise Preys

Après son groupe Hollydays, Elise Preys se lance en solo avec son premier EP intitulé « Ca va ». Nous avons échangé autour d’une bière sur les thématiques qu’elle a souhaité défendre à travers ses titres, ses années dans le mannequinat et les causes qui la tiennent à coeur.

Lise : Peux-tu te présenter ? 

Elise Preys : J’ai lancé mon projet solo en avril 2021 avec le titre 1000 étaient les rêves. Avant cette aventure, j’étais dans le groupe Hollydays depuis 2012. Nous nous sommes séparés en septembre 2020. 

Lise : Ton EP s’appelle « Ca va », que signifie cette phrase pour toi ?

E.P. : C’est dur de choisir un nom pour son EP car on y met plusieurs choses dedans, plusieurs moments de vie. Il faut trouver un fil conducteur, un titre qui donne envie d’aller écouter. Ca va est le nom d’une chanson et c’est finalement la première de cet EP que j’ai composé. Je l’ai co-écrite avec Antoine Patinet. Au moment où nous l’avons écrite, il n’y avait pas encore la COVID. Après toute la période que nous avons vécu, ce titre est une note positive. Dans cet EP, j’ai abordé des thèmes qui ne sont pas forcément cools mais il y a toujours un message d’espoir. 

Lise : Et qu’as-tu eu envie de défendre à travers ton EP ? 

E.P. : J’aborde la désillusion propre à chacun dans 1000 étaient les rêves. Je voulais montrer qu’en fin de compte, nous mettons du temps à se rendre compte de la désillusion. Si tu fais mieux est plus ciblé puisque je parle de mes années de mannequinat. J’ai été mannequin avant de faire partie d’Hollydays. Le titre parle de ce que je pouvais entendre là-bas. En vrai, tout ce que nous pouvons penser de ce milieu, ça existe. La chance que j’ai eu est que j’avais 19 ans quand j’ai commencé. 

Dans le titre Caillou calmant, j’aborde l’addiction et même la schizophrénie. J’ai imagé l’addiction sous la forme du caillou pour pouvoir parler à un maximum de personnes. Ce caillou peut faire écho à une dépendance à l’herbe, à l’alcool… J’ai été touché récemment par un reportage retraçant la vie de Whitney Houston. Ces vies brisées me donnent la chair de poule. 

Pour Poison cancer, j’ai voulu deux mots percutants et forts pour parler de relations toxiques avec des pervers narcissiques. C’est comme une énorme punaise de lit qui ne veut pas partir ! Pour moi, ce n’est pas genré. Une femme comme un homme peut avoir à faire à un.e pervers.e !

Dans mon EP, j’aborde au final des thèmes générationnels qui restent intemporels. 

Lise : Comment t’es venue l’idée de la DA du clip « 1000 étaient les rêves » ? 

E.P. : Nous avons tourné dans ma vraie chambre d’adolescente. Nous avions quand même accroché des posters pour l’occasion ! J’ai vraiment reproduit la chambre que j’avais à ce moment-là. J’étais accompagnée par l’équipe avec laquelle je travaillais déjà à l’époque d’Hollydays ! 

Lise : As-tu des causes/engagements qui te tiennent à cœur ? 

E.P. : Je ne peux pas dire que je suis engagée car je ne dénonce rien pour le moment. Je ne me trouve pas activement engagée mais il y a beaucoup de causes que j’ai envie de défendre. J’ai forcément envie de parler de mon histoire dans le mannequinat. C’est un milieu dans lequel j’ai l’impression que les femmes dénoncent très peu. Peut-être que c’est un monde à part et que les gens ne veulent pas briser cette image. En même temps, il y a tellement d’images traumatisantes qu’on ne peut pas les oublier. 

Je suis également très touchée par la défense des victimes touchées par le harcèlement moral. Je me suis renseignée sur le sujet et la première loi sur le harcèlement moral date seulement de 2017.  C’est fou ! En tout cas, j’aimerais bien être plus engagée. 

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