Coup de cœur musical #15 : DjReïne

DjReïne est musicienne, compositrice et DJ. Multifacettes, elle tire son inspiration autant dans la musique que dans la danse et dans la vidéo. Elle a sorti son premier EP « Puisque nous ne sommes pas leur priorité, organisons-nous  » le 10 mars 2023. Partons à sa rencontre !


Lise : Hello Irène, la danse est-elle venue avant le chant ?
DjReïne : Hello Lise, Oui je faisais plus de danse que de musique. J’allais à la danse tous les jours au conservatoire, j’ai suivi un cursus assez classique de danse en classique et contemporain. Et j’ai fait des études littéraires : prépa littéraire, de la philo et j’ai tout arrêté pour faire de la musique. Je suis issue d’une famille artistique.

Lise : Comment es-tu arrivée professionnellement à la musique ?
DjReïne : Cela fait deux ans et demi maintenant. J’ai commencé en jouant dans le groupe Periods pendant un an. Je faisais toute la partie électro, drum et synthé, ensuite je suis partie du groupe et j’ai lancé ce projet solo sans trop avoir l’idée d’un projet type.

Lise : Tu fais du beatmaker pour des rappeurs ? Ça consiste en quoi ?
DjReïne : Oui, j’adore faire ça, je crée des sons, ça nourrit beaucoup mon projet perso. Je travaille également pour des compagnies de danse en tant que chorégraphe

Lise : Top ! Tu as donc plusieurs casquettes ?
DjReïne : Oui, j’aime bien faire plusieurs choses. Travailler sur des projets de danse me permet aussi de faire des morceaux qui donnent envie de bouger. Je fais aussi des structures pour des ballets, des dynamiques différentes. Ça nourrit plein de choses en fait. Alors que dans le rap, c’est moins structuré donc ça m’aide.

Lise : Tu es sur scène avec deux danseurs. La danse a vraiment une place particulière,
même dans tes propres lives ?
DjReïne : Je ne suis pas solitaire, la musique pour moi c’est vraiment du partage. J’avais commencé ce projet en solo et je me suis dit que je n’avais pas non plus envie d’être le centre de l’attention.
Je n’avais jamais mis ma voix sur des morceaux, ni pris un micro. On a donc un peu cassé ça pour que ça ressemble plus à ce que je voulais. Je suis proche des danseurs et mon père est styliste, tous les vêtements sont de sa marque B.Painted.

Lise : Le 10 mars, tu as sorti ton premier EP qui s’appelle « Puisque nous ne sommes pas leurs priorités ». D’où vient ce nom et de quoi parlent ces six titres ?
DjReïne : Le titre c’est grâce à un auteur qui s’appelle François Durif qui a repris le titre sur une pancarte de manifestation, que j’ai repris après. Et cet EP, je l’ai fait pendant le premier confinement. Le titre était en lien avec l’actualité.
Dans les six titres, il y en a qui sont plus des titres club. D’ailleurs c’est marrant parce que je les ai écrits à la campagne. J’essayais de retrouver ma vie nocturne. J’ai plus de mal à faire des titres club aujourd’hui, c’est moins direct alors que là c’était assez simple. J’avais commencé la MAO et la production sur ordi, six mois avant. Ce qui peut de base paraître un peu décousu et en même temps, c’est très franc, très honnête sur ce qui sortait de moi à ce moment-là. Il y a donc quatre titres plus électro-techno et deux plus pop.

Lise : C’était vraiment un souhait de mixer les deux ?
DjReïne : Oui je découvrais plein de choses, et voulais faire plein de choses différentes. Aujourd’hui, c’est à la fois ma force et mon défaut. Quand je fais des titres hip-hop, ça me soûle, je m’ennuie au bout de deux secondes si ça reste sur un rythme hip-hop classique, je me dis « tiens, on va faire rentrer une batterie ». En hip-hop, j’écoute des projets plus américains, pas du tout français.

Lise : T’as plutôt des influences anglo-saxonnes. Tu écoutes quels artistes ?
DjReïne : En musique j’écoute vraiment plein de trucs différents. En ce moment j’écoute beaucoup Sharon Van Etten, alors que pour le coup ce n’est pas du tout ce que je fais. Mais ça m’aide beaucoup. Kendrick Lamar, Tylor the creator, Lil’ Kim, Tommy Genesis, spill tab, énormément. Également Coucou Chloé que j’écoute beaucoup.

« Je ne suis pas solitaire, la musique pour moi c’est vraiment du partage. J’avais commencé ce projet en solo et je me suis dit que je n’avais pas non plus envie d’être le centre de l’attention. »

DjReïne

Lise : Et des artistes français ?
DjReïne :
J’écoute beaucoup Bertrand Belin, alors que ça n’a rien à voir. Ça me touche beaucoup. Ibeyi aussi. Je ne sais pas pourquoi mais j’écoute moins d’artistes français.

Lise : Tu as réalisé six clips pour créer un film expérimental. Peux-tu me raconter ?
DjReïne : Je sors chaque clip dans le désordre et le film est visible à la fin. Au grand jamais je referai ça aujourd’hui tellement ça m’a pris du temps, c’était pendant le confinement. J’avais accès au Générateur, une salle vide de 400m2. Je ne pouvais plus jouer en live alors que c’est ce qui me plaît. Je ne pouvais pas chercher de date, je n’avais rien d’autre à faire.
J’ai une amie très proche qui s’appelle Alexandra qui filme super bien et je lui ai proposé de filmer des choses sans avoir d’idée précise ou de projet. Je voulais filmer des plans que j’aimais bien quand j’avais une idée.

Où retrouver DJReïne ?

Youtube

Instagram

No Comments Yet

Leave a Reply