Une troisième édition du festival Transe Atlantique plus que réussie ! Le festival franco-québécois s’est tenu du jeudi 22 au samedi 24 août 2024 avec pour tête d’affiche Cœur de Pirate. A cette occasion, j’ai eu l’honneur d’échanger avec Akira et le Sabbat, Clair et James Baker.
Lise : Pouvez-vous vous présenter ?
Akira & Le Sabbat : Moi, c’est Émile, je joue du clavier dans le collectif Akira et Le Sabbat, et je repère les fausses notes (rire). Moi, c’est Océan, j’écris les textes, que je rappe ou chante selon les morceaux.
Clair : Moi, c’est Clair, c’est mon nom d’artiste, mais également mon prénom (Claire). J’ai commencé la musique en étant choriste, d’abord pour des connaissances, puis notamment pour Philippe Katerine. J’ai mis du temps avant de me rendre compte que c’était ça que j’avais envie de faire. Avant, je faisais de la restauration de films anciens, et depuis quatre ans, je me consacre totalement à la musique.
Je joue également dans un groupe qui s’appelle Monokini, avec lequel nous faisons uniquement des reprises Yé-yé, et là, je reviens d’un mois de tournée avec eux.
James Baker : Je m’appelle James Baker, j’ai 23 ans, je viens de banlieue parisienne, et je fais professionnellement de la musique Indie/Pop depuis cinq ans. Quand je suis sur scène, c’est plutôt Indie/Rock, il y a une énergie différente. Sur mes anciens morceaux, il y a un phrasé très rap. Sur mon prochain projet, ce sera uniquement chanté.
Je travaille quasiment qu’avec mes meilleurs potes, un qui est guitariste et qui monte sur scène avec moi, un qui mixe et qui fait l’arrangement des morceaux, un qui s’occupe de la création visuelle, et un qui est dans le design et qui me crée des tenues pour la scène.
« C’est Philippe Katerine et c’est la seule célébrité de mon répertoire (rire), nous sommes de vrais amis. »
Clair
Lise : Si vous deviez me citer cinq morceaux qui ont marqué votre vie ?
Océan (A. & L. S.) : J’ai envie de citer “Heroes” de David Bowie, “54 – 46 That’s My Number” de Toots and the Maytals, “vite !!!” de Stupeflip, “Killing In the Name” de Rage Against The Machine, et l’album “Dolziger Strasse Zwei“ de Odezenne. Et je rajouterai “Mezzanine” de Massive Attack.
Emile (A. & L. S.) : Moi je dois en citer une de RadioHead forcément ; je vais dire “Burn the Witch”, je suis obligé d’être honnête et je dois citer “nuit” de Jean-Jacques Goldman, excellente chanson (rire), “Equinox” de John Coltrane, j’aime bien le groupe Dire Straits, et tout l’album “Les failles” de Pomme !
C. : Il y a ”Bébé Requin” de France Gall, “Zozoi” également. Beaucoup de chansons de Julie London, de Cardi B. J’ai écouté énormément de funk et de métal aussi, mais c’est majoritairement par des chanteuses que j’ai été marquées.
J.B. : Je vais dire “Instant crush” de Daft Punk & Julian Casablancas, “How it use” de Mac Miller, “Breath” des Pink Floyd, “Mégatron” de Laylow, et je vais finir avec “Ode To The Mets” de The Strokes.
Lise : La personne la plus connue de votre répertoire ?
O. (A. & L. S.) : C’est Flèche Love.
E. (A. & L. S.) : Moi c’est Maddy Street.
C. : C’est Philippe Katerine et c’est la seule célébrité de mon répertoire (rire), on est de vrais amis.
J.B : Je crois que je n’ai personne de très connu dans mon répertoire (rire).
Lise : Vos trois habitudes avant de monter sur scène ?
A. & L. S. : Nous mettons la musique à fond et nous dansons vite et fort, histoire d’extérioriser un peu la pression et de se défouler. C’est souvent sur des musiques de bitch ou de techno (rire). Nous nous échauffons et nous tapotons le corps aussi, ça galvanise. Et on se maquille, c’est obligatoire !
C. : Moi j’ai besoin de parler avec les copains, de dire beaucoup de bêtises, j’ai besoin qu’il y ait une humeur avant de monter sur scène. Je n’ai pas de trucs de concentration ni de vocalise, j’aime bien quand il n’y a pas de routine d’une soirée à l’autre (rire).
J.B. : En général, moi, c’est très simple, je m’échauffe la voix, je m’échauffe le corps et nous nous faisons une petite accolade avec mes musiciens. Je saute un peu sur place aussi, pour me donner de l’énergie.
« Mes indispensables en festival sont mon ordinateur, parce que sans mon ordi, il n’y aurait pas de concert (rire). Sinon, des Doc Martens, des lunettes de soleil, un t-shirt crop top et un paquet de clopes (rire). »
James Baker
Lise : Une anecdote de festival ?
O. (A. & L. S.) : En Belgique, je me suis jetée dans le public ! Les Belges sont vraiment chauds (rire). C’était pas prévu, normalement, je monte sur un caisson et je vais danser dans la foule avec le public, et là, un type m’a fait un geste que j’ai interprété comme “Saute dans le public, on va te porter”, et ça s’est fait comme ça.
E. (A. & L. S.) : Moi j’ai vu des gens faire une pyramide humaine et je suis monté sur eux pour aller tout en haut de la pyramide (rire). C’était en Bretagne je crois.
C. : Pas d’anecdote particulière, ce que j’adore en festival, c’est de pouvoir rencontrer et parler avec tout le monde !
J.B. : J’ai joué avant Kaaris et Werenoi dans un festival, et les gens étaient un peu “chauds”, on s’est fait huer avec mes musiciens. Donc pas ouf sur le moment, mais l’anecdote est positive au final, ça m’a appris beaucoup plus de choses qu’une date qui se passe bien.
C’est la première année où je fais des festivals, donc c’est la seule anecdote marquante, je n’en ai pas d’autres de vraiment joyeuses à raconter (rire).
Lise : Vos indispensables pour aller en festival ?
E. (A. & L. S.) : C’est les bouchons d’oreilles et ma gourde d’eau à fond.
O. (A. & L. S.) : Pour moi, c’est également les boules quies et ma batterie externe, pour charger mon téléphone.
C. : J’ai un gros problème d’attention, ce qui fait que mes indispensables sont de ne pas oublier mes affaires, ma guitare, mes accordeurs, etc. Typiquement, en prenant le train pour venir ici, mon tourneur, qui m’accompagne, m’a sauvé en remarquant que j’avais oublié ma guitare sur le quai, donc à partir de là, je ne peux pas me permettre d’avoir d’autres indispensables auxquels il faudrait que je pense (rire).
J.B. : En tant qu’artiste, je dirais mon ordinateur, parce que sans mon ordi, il n’y aurait pas de concert (rire). Sinon, des Doc Martens, des lunettes de soleil, un t-shirt crop top et un paquet de clopes (rire).
« Avant de monter sur scène, nous mettons la musique à fond et nous dansons vite et fort, histoire d’extérioriser un peu la pression et de se défouler. »
Akira & Le Sabbat
Lise : Quels sont vos projets pour la suite ?
A. & L. S. : Un second EP va sortir début 2025, avec d’ici là quelques singles. Nous avons également prévu un autre “Grand Sabbat”. Le principe est que nous invitons des associations pendant un après-midi sous forme de tables rondes. Le but est de leur donner un maximum de visibilité et d’offrir aux gens la possibilité de s’engager avec elles. Nous choisissons des associations hyper engagées dans la politique, l’économie, l’écologie et le social, la lutte anti-raciste, pour les droits lgbt+…
C : Au moment où on parle, c’est la dernière date de ma tournée avec Monokini. Mon prochain EP solo, “Le bestiaire”, va bientôt sortir, et peut-être qu’entre temps, je ferai quelques dates en guitare/voix. J’ai notamment des dates solo au Brésil. J’y pars seule, et ce sera une première car d’habitude je suis une suiveuse (rire). Là, je devrais être ma propre capitaine, c’est un challenge !
J.B : Il me reste 3 festivals d’ici à Septembre, et ensuite, l’objectif est de calmer un peu le jeu pour revenir au printemps 2025 avec une nouvelle tournée. Un nouvel EP va également sortir cet automne.