Coup de cœur musical #8 : Ehla

Lors du festival : Les Nuits des Arènes, j’ai eu le plaisir de rencontrer et d’échanger avec la talentueuse Ehla. Friperies, vintage, famille, danse, acceptation de soi ont rythmé nos conversations.

© Elodie Daguin

Lise : Hello ! Pourquoi avoir choisi le nom de scène Ehla ?

Ehla : Hello Lise, Ehla n’est pas très loin de mon vrai prénom qui est Léa. Je ne voulais pas m’appeler Léa Luciani. C’est un petit diminutif qui revenait souvent. J’aime beaucoup Ella Fitzgerald également!

Lise : Dans plusieurs interviews, tu disais que ton père t’avait transmis le goût pour la musique depuis petite. Quelles sont ses influences à lui ? 

E. : Il écoute beaucoup de pop anglaise et il a une super culture dans tout ce qui est Motown, soul, RnB de l’époque. J’ai plus pris le côté groovy dans ma musique. Il fait de la guitare et est surtout très bon bassiste ! Pendant le confinement, on a d’ailleurs fait des maquettes ensemble ! 

Lise : La danse est un art qui te touche particulièrement. Comment l’as-tu introduit dans ton univers ou tes clips ? 

E. : Ce n’est pas à travers moi directement, j’aurais beaucoup aimé mais cela me prendrait trop de temps ! Dans le clip de Cool et On me dit Ehla, j’ai fait appel à des danseurs. C’était important pour la dynamique, l’énergie que cela dégage ! J’aime beaucoup la danse ! J’adore les shows à l’américaine comme ceux de Beyoncé ! 

Lise : Est-ce qu’il y a un titre qui t’a suivi et que t’écoutes encore aujourd’hui ? 

E. : Oui il y a un morceau qui s’appelle Teardrops de Womack & Womack, un morceau plutôt funk avec la même mélodie tout au long du titre. C’est le titre le plus positif que je connaisse ! Je l’écoute depuis que j’ai 11/12 ans ! C’est un vieux morceau des années 80 ! 

Lise : Dans la chanson MCMC, tu parles de ton rapport compliqué à ton corps. Pourquoi c’était important d’aborder cette thématique dans ton EP ?

E. : Tous les titres qui ont une âme paraissent hyper personnel au début mais au final touchent beaucoup de gens, c’est le cas de ce titre. Je souhaitais aborder l’extrême timidité, la pudeur, les malaises en société, le fait de ne pas se sentir aux normes. Ce sont des trucs contre lesquels je me bats mais ça va beaucoup mieux aujourd’hui ! C’était une sorte de cri du cœur car parfois c’est compliqué ! Il y a un combat à mener et il faut réussir à remporter la bataille ! C’est relou, tu perds du temps, tu perds ta jeunesse ! 

Lise : Grand Corps Malade t’avait d’ailleurs écrit le titre « La timide ». Comment s’est passée cette rencontre ? 

E. : J’ai rencontré Fabien il y a environ 6 ans. Il faut savoir que quand je suis arrivée à Paris, j’étais extrêmement timide. Tout me paraissait compliqué. Il y a beaucoup d’artistes qui sont timides et arrivent à passer au-dessus grâce à la scène ! Je n’ai eu besoin de rien lui dire, il m’a écrit ce texte et j’ai composé la musique. Il analyse beaucoup Fabien et écrit de magnifiques textes qui restent tout de même accessibles. Je ne chante plus cette chanson sur scène car je me suis en quelque sorte délivrée de cette timidité. J’ai l’impression de ne plus l’incarner. 

« Je souhaitais aborder l’extrême timidité, la pudeur, les malaises en société, le fait de ne pas se sentir aux normes. Ce sont des trucs contre lesquels je me bats mais ça va beaucoup mieux aujourd’hui ! »

Lise : J’ai pu voir que tu étais une grande adepte de friperies/vintage. As-tu une pièce fétiche et comment décrirais-tu ton style ? 

E. : Ma pièce fétiche est le bon vieux jean bien taille haute avec la taille resserrée comme les vieux Levis. Mon style est archi-vintage. J’aime bien mixer Vintage et moderne mais j’avoue que j’ai du mal à trouver mon bonheur dans des boutiques classiques ! 

Je vais chiner dans les friperies, chez Emmaüs, c’est même là où il y a les meilleures pièces ! Je trouve ça génial, déjà c’est beaucoup moins cher et la qualité des produits n’a rien à voir avec aujourd’hui ! Ma grande frustration du confinement était de ne pas pouvoir chiner ! Je n’ai pas d’adresses précises à Paris, par contre à Aix en Provence, il y a Blow up, la meilleure friperie d’Aix ! A Paris, je n’ai pas encore mon petit chouchou ! Je découvre encore des boutiques ! Je n’ai pas encore la bonne adresse mais je vais la trouver ! (rire) 

Lise : Quelle était ta première réaction quand tu as entendu le titre « Ma sœur » de Clara (Luciani) ? 

E. : J’ai été très émue et j’ai beaucoup pleuré ! En plus, c’était une période compliquée ! Bizarrement quand je prenais le taxi, je tombais toujours sur cette chanson ! Ce titre est aussi pour toutes ses amies, toutes les femmes qui ont marqué sa vie ! 

Lise : Quels sont tes projets pour la suite ?

E. : J’ai signé récemment avec Six et Sept, le label de Pascal Nègre. Depuis un an, je travaille sur l’album donc j’ai des maquettes qui sont prêtes. Si tout se passe bien, la sortie de l’album sera pour 2022 ! 

« Je vais chiner dans les friperies, chez Emmaüs, c’est même là où il y a les meilleures pièces ! Je trouve ça génial, déjà c’est beaucoup moins cher et la qualité des produits n’a rien à voir avec aujourd’hui ! »


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